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Festival 2011

Formula Bula 1

du 12 au 15 mai 2011

FORMULA BULA expérimente sa première formule : une programmation savamment dosée qui met en lumière un mouvement en perpétuelle évolution : la bande dessinée indépendante !
Ces dernières années, la bande dessinée a voyagé à la vitesse de la lumière. Les auteurs expérimentent, mixent, triturent et transportent ainsi le 9e art vers d’autres territoires. C’est ce Big bang permanent que nous vous invitons à découvrir, à travers notamment la venue exceptionnelle de Carlos Giménez, le groupe californien Thee Oh Sees ou encore Nine Antico.

Au programme, des éditeurs gascons et étrangers, des auteurs boliviens et alsaciens, des comédiens apprentis et confirmés, des musiciens béarnais et californiens... « Un laboratoire qui ne prend pas le risque d’exploser n’est pas un véritable laboratoire ! ». Ce sont les propres mots de Louis Pasteur à la fin du repas de mariage de Pierre et Marie Curie.
FORMULA BULA, c’est une programmation à résonance internationale qui investira tous les lieux de culture de Saint-Ouen durant quatre jours. Ateliers, symposiums et spectacles n’auront d’autre ambition que de favoriser le partage entre les invités et le public. FORMULA BULA est là pour démontrer quasi scientifiquement, que l’on peut faire une grande fête populaire autour des arts graphiques et de la bande dessinée. La bande dessinée est-elle toujours un art populaire ? C’est ce qu’il nous faudra démontrer.

C’est avec cette programmation atomisée et atomisante, que nos chercheurs ont mis au point FORMULA BULA, une formule secrète qui, grâce à vous, ne devrait pas le rester bien longtemps !
Inscrivez-vous aux ateliers, portez vos pupilles à ébullition avec les expos, envoyez des décharges électriques dans les muscles de vos oreilles avec les concerts, bref soyez les bienvenus dans notre accélérateur de particules !

Raphaël Barban

Directeur artistique

Les invité•es 2011

  • Nine Antico FR
  • Carlos Gimenez Espagne
  • François Ayroles FR
  • Sabine Azéma FR
  • Emmanuel Bellegarde FR
  • Julie Bellegarde FR
  • Thomas Bernard AUTRICHE
  • Blutch FR
  • Bouzard FR
  • Émile Bravo FR
  • Pierre Christin FR
  • Cizo
  • Guillaume Dumora FR
  • Elshopo
  • Serge Ewenczyk FR
  • Frédéric Felder FR
  • Jean-Louis Gauthey FR
  • Emmanuel Guibert FR
  • Jens Harder Allemagne
  • Boris Hurtel FR
  • Hyperbang
  • Irène Jacob
  • King Automatic USA
  • Jérôme Kircher FR
  • Tommi Musturi Finlande
  • Placid FR
  • Manuel Plaza
  • Rémi
  • Alejandro Salazar Bolivie
  • Riad Sattouf franco-syrien
  • Anjali Singh USA
  • The Magnetix FR
  • Thee Oh Sees USA
  • Michel Piccoli FR
Nine Antico

Nine Antico est née en 1981. Pour alimenter les pages de son fanzine Rock this way, elle dessine des comptes rendus de concerts, entrecoupés de saynètes autobiographiques. Après quelques collaborations avec Disco-Babel, Nova Magazine, Trax et les soirées Panik, son travail va s’affirmer dans sa chronique mensuelle pour Muteen, où elle explore les jalousies et autres petites perversités qu'offre l'univers féminin. Parallèlement, elle (re)découvre les joies des crayons de couleurs dans le cahier Mini Vague édité et exposé par Arts Factory. Son dessin particulièrement épuré rappelle celui des illustrations de la Fantômette « pop » des années 70 et plus généralement de la presse girlie de cette époque.

En 2008, Nine publie sa première bande dessinée, le Goût du paradis. Cet ouvrage qui retrace son adolescence dans les années 90 pourrait se lire comme une version moderne des Mémoires d’une jeune fille rangée, transposée dans une banlieue du 93. L’année suivante, elle participe à plusieurs ouvrages collectifs et ses croquis de concerts sont compilés dans Too drunk to do the show.

Dans un style rétro, inspiré tout autant par l’Art Déco, Henry Darger, l’esthétique 70’s de Guy Peellaert et Jean-Claude Forest, elle croise les biographies fantasmées de Betty Page et Linda Lovelace dans Coney Island Baby et poursuit les aventures des pages du magazine Muteen dans Girls don't cry.

Carlos Gimenez

Carlos Giménez est un dessinateur de BD espagnol, né le 16 mars 1941 à Madrid. Il grandit dans l’Espagne franquiste d’après-guerre et utilise le dessin tantôt comme monnaie d’échange, tantôt comme soupape de décompression, pour finalement en faire un mode de vie. Sa rencontre avec Lopez Blanco est déterminante, et lui permet de démarrer sa carrière de dessinateur au tout début des années 60. Il enchaîne les adaptations d’oeuvres littéraires (Jack London et Brian Aldiss) et les personnages de SF (Dani Futuro, Copo loco y computo). Ce n’est qu’en 1977 qu’il se penchera sur son histoire personnelle pour en tirer son chef d’oeuvre Paracuellos, sur son enfance dans des foyers franquistes, récompensé à Angoulême en 1981 puis en 2010. Sans oublier ses autres albums autobiographiques Barrio, Les Professionnels. Ou encore dans un autre registre Amor Amor qui témoigne également d’une époque, la libération sexuelle et les années sida.

François Ayroles

François Ayroles est né à Paris en 1969. Après une année en faculté d’histoire de l’art, il entre à l’atelier de bande dessinée de l’école des beaux-arts d’Angoulême. Dès 1994 il publie dans la revue Lapin de l’Association, maison d’édition avec laquelle il collaborera de façon suivie (une douzaine d’ouvrages à ce jour). Il intègre l'Oubapo (Ouvroir de Bande-dessinée Potentielle), collectif crée en marge de l'Association qui, sur le modèle de  l'OuLiPo (Ouvroir de Littérature Potentielle), initié par Raymond Queneau, crée des œuvres sous contrainte artistique volontaire. François Ayroles publie aussi des livres pour les plus jeunes (chez Nathan) et collabore comme dessinateur de presse avec différents journaux comme Libération ou Les Inrockuptibles.

Sabine Azéma

Sabine Azéma est une actrice et réalisatrice française, née le 20 septembre 1949 à Paris.

Emmanuel Bellegarde

projetés dans les musées et les festivals internationaux. du meilleur film d'animation à Séoul. Depuis il développe une série autobiographique en animation de rubans adhésifs pour la télévision et prépare un long métrage pour le cinéma mettant en scène Félix Moati et Marc André Grondin.

Julie Bellegarde

Julie Bellegarde est actrice. Elle est connue pour Cosmocrator (2000), La kiné (1998) et L'Ondine (2008). IMDbProStarmeterVoir le classement.

Thomas Bernard

Thomas Bernhard est un auteur et dramaturge autrichien.

Son enfance à Salzbourg auprès de son grand-père maternel, au temps du nazisme triomphant, est marquée par de nombreux événements et par la maladie (la tuberculose).

Il voyage à travers l’Europe, en Italie et en Yougoslavie puis revient étudier à l’Académie de musique et d'art dramatique de Vienne ainsi qu'au Mozarteum de Salzbourg.

Son premier roman "Gel" lui vaut de nombreux prix et une reconnaissance internationale. Plusieurs de ses pièces seront jouées dans de nombreux pays et en France à partir de 1960. Thomas Bernhard a obtenu en 1970 le prix Georg Büchner, la plus importante récompense littéraire d’Allemagne occidentale.

Blutch

Auteur alsacien né en 1967 du côté de Strasbourg. Il fait un passage par la fameuse École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, véritable matrice de dessinateurs et d’illustrateurs (Tomi Ungerer, Marjane Satrapi, Mathieu Sapin, Lisa Mandel, Lucie Durbiano, Marie Caillou…).

Il débarque sur la scène du grand barnum de la bd en gagnant un concours de Fluide Glacial. Dès lors, il figure régulièrement au sommaire de la revue humoristique avec diverses histoires qui sortent en album en 1992 sous le nom de Waldo's Bar. Devenu auteur phare des années 1990, Blutch fait de nouveau étalage de son talent atypique avec les sorties remarquées des volumes, entre 1996 et 1999, de l'étonnant Mitchum, puis en adaptant le Satyricon de Pétrone dans Péplum. Blutch est un artiste exigeant et éclectique, un dessinateur habité, passionné de cinéma, amoureux des acteurs et du texte. Son œuvre est empreinte de poésie, de passion fiévreuse, de violence parfois et presque toujours d’humour. Aussi à l'aise dans l'illustration que dans la bande dessinée, son style si particulier élève Blutch au rang des auteurs les plus passionnants de la bande dessinée contemporaine.

Bouzard

Né en 1968 à Paris, Guillaume Bouzard s’éveille à la bande dessinée avec Les Tuniques Bleues et décide donc de devenir lui-même auteur de bandes dessinées. Il crée le fanzine Caca Bémol en 1986, véritable labo de triturage graphique. Pendant un peu plus de vingt ans, il s’investit corps et âme dans le fanzinat et la micro-édition. Multipliant les expériences graphiques et narratives, il devient ainsi peu à peu un pilier de l’art séquentiel…

Son humour singulier, qu'il pousse jusqu'à un crétinisme confondant, son don de dialoguiste allié à un trait vif et inventif font de lui l'un des auteurs les plus attachants de la nouvelle génération. Apportant à l'humour en bande dessinée un ton et une fraîcheur savoureuse, puisés tant dans le Comix underground que dans les Pifou Poche de notre enfance. Il publie dans des magazines comme Fluide Glacial, Psikopat ou plus récemment dans le très classieux mensuel footballisticoculturel So Foot. En effet, après la bande dessinée, Bouzard a une autre passion dévorante, le football… Non seulement joueur émérite, il est depuis 2006 chroniqueur graphique de la nébuleuse du ballon rond dans So Foot.

Émile Bravo

Né en 1964 à Paris, Émile Bravo dessine très tôt sur tout ce qui est à portée de main, jusqu'au livret de famille. Après des études d'histoire de l'art et un début de carrière dans l'illustration et la publicité, il imagine avec son ami Jean Régnaud l'histoire drôle et émouvante d'un jeune apatride, Aleksis Strogonov. Avec ses amis Lewis Trondheim, David B., Christophe Blain et Joann Sfar, il fonde en 1995 « l’atelier des Vosges », une expérience qui fait suite à « l’atelier Nawak ». Le collectif se révèle être un véritable laboratoire graphique de bande dessinée, dans l’esprit de l’Oubapo. Il crée Les épatantes aventures de Jules (Prix Goscinny du meilleur jeune scénariste, Angoulême en 2002) et réalise dans la foulée Boucle d'or et les sept ours nains et Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill (Essentiel Angoulême, 2008). Puis s'attaque aux origines du héros Spirou dans Le journal d'un ingénu, une aventure de Spirou et Fantasio (Essentiel Angoulême, 2009).

Emile Bravo a su remettre au goût du jour une certaine écriture de la bande dessinée jeunesse avec un style graphique qui se rapproche des principes de la « Ligne claire » préconisés par Hergé. « Pour moi, dit-il, la BD est liée au monde de l’enfance, et retourner dans l’enfance, ce n’est pas régresser ».

Pierre Christin

Pierre Christin est un scénariste, écrivain, universitaire, né en 1938 à Saint-Mandé. Il est docteur en littérature comparée sur Le fait divers, littérature du pauvre. Créateur puis responsable de l’école de journalisme de Bordeaux, collaborateur régulier du magazine Pilote jusqu’à la disparition de celui-ci, il est aussi pianiste de jazz amateur.

En I965, il part aux États-Unis et sillonne le grand Ouest américain. C’est à Salt Lake City qu’il écrit sa première BD en compagnie de son ami de jeunesse Jean-Claude Mézières. De retour en France, les deux amis lancent en 1967 ce qui se développera comme une longue saga de science-fiction, Valérian.

À partir de 1968, il multiplie les collaborations avec des artistes comme : Jacques Tardi, François Boucq, Enki Bilal… C’est avec celui-ci qu’il crée les Légendes d’Aujourd’hui, qui feront date dans l’histoire de la BD et même dans l’histoire tout court en préfigurant la fin du système soviétique… Dix ans avant son écroulement.

 Avec Annie Goetzinger, il travaille sur une série de portraits féminins rompant avec le principe des séries classiques. Au milieu des années 70, Pierre Christin commence à publier des nouvelles, notamment dans la revue Fiction, puis bientôt des romans. Il travaille également pour la presse, le cinéma et le théâtre. Avec les années 80-90, les voyages se multiplient : deux tours du monde, l’un par l’hémisphère nord et les mégapoles, l’autre par l’hémisphère sud et les grands déserts. Après l’intérêt pour la géopolitique des rapports Est-Ouest du temps de la « guerre froide », l’implication se fait plus forte dans les rapports Nord-Sud du temps de la « globalisation ».

« Ce n’est pas un hasard si la BD (et le dessin de presse) restent des domaines où le mauvais esprit, le ricanement, le dévoilement, sont encore des valeurs positives, ce qui est de moins en moins vrai dans la presse et l’édition en général, ne proposant plus que des « produits » recyclant sans cesse les mêmes sornettes commerciales, c’est-à-dire la nouvelle idéologie dominante : celle de l’argent. » Pierre Christin.

Cizo
Guillaume Dumora

Après des études dédiées à la promotion et à la commercialisation du livre à Paris 13 et quelques petits boulots en librairie et sur des salons, il travaille une année au bureau de presse du Festival d’Angoulême (Vuillemin président). il est ensuite embauché à L’Association en 1996, en qualité de Frère Missionnaire attaché au Rayonnement général (promotion, diffusion, distribution). il y reste jusqu’en 2001, après avoir filialisé la diffusion-distribution en créant le Comptoir des Indépendants.

Elshopo
Serge Ewenczyk

Ancien producteur de dessins animés, Serge Ewenczyk fonde les éditions Çà et là en 2005. Il y publie principalement des bandes dessinées issues du domaine étranger. Très attaché à l’idée de faire émerger des artistes et des oeuvres méconnus en France, on lui doit plusieurs découvertes marquantes comme ‘Pedro et moi’ de Judd Winick ou ‘Bottomless Belly Button’ de Dash Shaw. Parallèlement, Ewenczyk dirige chez Albin Michel la collection de BD jeunesse Pep’s

Frédéric Felder

Frédéric Felder est né dans les Pyrénées-Orientales et voit le jour à perpignan en 1970. Rapidement, sa passion pour les armes à feu le pousse vers une carrière militaire dans laquelle il s'illustrera par de nombreux actes de courage. Mais c'est une forte tête et il a un gros problème avec toute forme d'autorité.

Jean-Louis Gauthey

Jean-Louis Gauthey est devenu très jeune un passionné de bande dessinée et a rencontré Marcel Gotlib à l'âge de dix ans. Devenu un intime de la famille, il a profité des conseils de son idole pour devenir un fin connaisseur de la bande dessinée.

Emmanuel Guibert

Emmanuel Guibert est un artiste et dessinateur de bande dessinée, membre de l'académie des Beaux-Arts depuis 2020. En 1994, il rencontre Alan Ingram Cope qui comme beaucoup de jeunes américains s'était engagé en 1941 dans l'armée pour faire la guerre en Europe.

Jens Harder

Jens Harder est né en 1970 à Weisswasser (Allemagne). Il étudie le graphisme à la fin des années 90 et fonde avec une bande de copains le collectif d'artistes Monogatari. Il participe à plusieurs albums collectifs et travaille pour différents magazines outre-Rhin avant de signer sa première bande dessinée personnelle en 2003 : Léviathan.

En 2005, il séjourne en Israël où il travaille sur un projet du Goethe Institut de Tel-Aviv. Il en découlera l'album La cité de Dieu, un très beau reportage /témoignage sur la ville de Jérusalem.

En 2009 paraît Alpha... directions. Premier volume d'une trilogie dont le sujet est la représentation en bande dessinée du processus d'évolution de l'univers (du Big Bang à l'apparition de l'homme). Avec cette œuvre, Jens Harder allie ses deux passions : la science et le dessin. Un album parfaitement documenté avec une mise en page audacieuse et une illustration en bichromie qui lui est chère. « Avec la bichromie, écrit Thierry Groensteen, c'est un peu de lumière qui se dépose sur les traits riches et puissants de J. Harder, pour mieux nous éclairer ».

Par son style inclassable, ce jeune auteur allemand occupe une place unique dans le monde de la bande dessinée d'aujourd'hui.

Boris Hurtel

Boris Hurtel est un dessinateur de bande dessinée et éditeur indépendant. Il a publié deux romans graphiques, Prisonnier des Amazones chez The Hoochie Coochie en 2013 et Contes névrotiques, avec sa propre structure éditoriale, Une autre image, en 2016. Son prochain livre, L'Avenir est ailleurs, paraîtra en 2019.

Hyperbang
Irène Jacob
King Automatic

Ce Gentleman puise son inspiration dans le Rocksteady jamaïcain le plus enfumé, le Rhythm'n'Blues pas net, le Bebop de Mingus et les rythmiques d'Amérique du Sud, la mélancolie d'Europe de l'Est pour ne citer là que quelques sources. En plus de cette diversité musicale, King Automatic libère le Rock'n'Roll des clichés lyriques et éculés du genre : "I picked up my baby in a '59 De Ville, we tore through the city seeking cheap thrills". Pas de niaiseries de ce genre, non Monsieur.

Ici, un authentique travail de songwriter est à l’œuvre, ciselé comme au bon vieux temps du trafic de diamants bruts, diamants que l'on voyait ensuite sertis sur les bagues des jolies dames. Ceci ajoute un intérêt supplémentaire et plus que bienvenu à cette musique sur laquelle nous aimons tous boire, danser et faire des bébés.

​Après avoir officié en tant que batteur dans le groupe garage français Thundercrack au milieu des années 90's, King Automatic repart seul et prend un virage radical au début du nouveau millénaire en injectant une nouvelle dimension dans son répertoire. One man band atypique, il reste inclassable dans cette discipline. Sur scène, il sample claviers, guitare, harmo, maracas, il chante, cogne tambours et caisse claire en assignant de frénétiques coups de cymbales à ses riffs de guitares, créant ainsi un paysage sonique inouï - en fermant les yeux tu jurerais entendre un big band primitif au grand complet, mon pote.

Jérôme Kircher

Né à Nancy en 1964, Jérôme Kircher sait très tôt qu'il est fait pour le jeu. À seulement vingt ans, il intègre le Conservatoire d'Art Dramatique de Paris et suit les cours de Michel Bouquet. Une solide formation qui lui fait décrocher, dès la sortie d'école, un rôle dans le Hamlet de Patrice Chéreau, en 1988.

Tommi Musturi

Tommi Musturi (né en 1975 à Juupajoki) est un auteur de bande dessinée finlandais. Il est également artiste peintre, directeur de collection et éditeur. Il publie en 2005 Le premier livre de Monsieur Espoir, une série à suivre en 5 tomes, éditée à la Cinquième couche. En 2010, son roman graphique Sur les pas de Samuel a été traduit à la Cinquième couche. Pendant plus de 10 ans Musturi a dirigé Glömp, une anthologie de bande dessinée expérimentale dont plusieurs des 12 numéros ont été récompensés en Finlande, en Suède et en France.

Les bandes dessinées de Tommi Musturi sont souvent muettes et contiennent rarement des scènes d’action. Il utilise le symbolisme pour aborder des thèmes existentiels : la solitude, le comportement de l’individu face à son environnement, la liberté et la nature souvent représentées de manière écrasante. Son œuvre est très riche grâce à l’utilisation d’une grande variété de techniques différentes en fonction de l’histoire ou du message qu’il entend délivrer.

Depuis 1995, il fait de la musique, de la bande dessinée, publie des livres sous le nom de Boing Being. En 2006, il co-fonde la maison d’édition Finlandaise Huuda Huuda. Actuellement il prépare un long roman graphique intitulé The Future qui détaillera le passé, le présent et le futur de l’histoire de l’humanité.

Placid

Placid, pseudonyme de Jean-François Duval, né en 1961, est un peintre, illustrateur et auteur de bande dessinée français. Son pseudonyme vient du graphzine Le Journal de Placid et Muzo, qu'il réalise en 1980 avec Jean-Philippe Masson, dit Muzo, et qui se réfère aux aventures de Placid et Muzo publiées dans le journal Pif Gadget.

Manuel Plaza
Rémi
Alejandro Salazar

Peintre, dessinateur et illustrateur autodidacte né en 1959 à Cochabamba, Bolivie. Après des études d’architecture, il réoriente sa carrière en décidant d’apprendre le dessin et la peinture, chez lui… Il devient vite l’un des plus talentueux et respecté dessinateur de presse de son pays. Parallèlement, il s’affirme comme peintre et réalise de nombreuses expositions un peu partout en Bolivie et en Amérique du Sud (Il représente son pays à la Biennale du Mercosul au Brésil en 1999). Il est aujourd’hui une figure incontournable de la peinture bolivienne.

Ses toiles comme ses dessins grouillent d’animaux humanisés ou bien d’humains animalisés, souvent dans des situations incongrues, poétiques et drôles… Il se plaît à tordre l’ordre naturel des choses, des conventions sociales et du politiquement correct…

Salazar se passionne aussi pour les flipbook, comme lecteur dans un premier temps puis comme auteur. En 2005, la maison d ‘édition française Flblb publie Songes, un flipbook sur le rêve.

Logiquement, il finit par toucher au cinéma d’animation et coréalise en 2009 le court-métrage La abuela grillo à partir d’un conte bolivien.

En 2010, il est invité par la prestigieuse Casamerica de Madrid pour réaliser une bande dessinée murale en compagnie d’autres artistes latino-américains et espagnols.

« Le monde qu’il nous invite à découvrir est habité d’animaux et d’hommes mutants aux identités mouvantes, comme dans la vie réelle. » José Antonio Quiroga Santa Cruz.

Riad Sattouf

Né à Paris en 1978, il passe son enfance entre l’Algérie, la Libye et la Syrie. Très tôt, il tombe raide dingue de bande dessinée grâce notamment à sa grand-mère qui le fournit en lui envoyant des paquets depuis la France. Comme beaucoup, il est subjugué par le dessin animé Les mystérieuses citées d’or… Malgré une irrésistible envie de devenir pilote d’avion, il se reprend et décide d’intégrer l’école des Gobelins. C’est en section animation que ses talents sont repérés par Olivier Vatine qui le présente à Guy Delcourt. En l’an 2000 ap. JC, il publie sa première série Petit verglas chez Delcourt d’après un scénario d’Eric Corbeyran.

C’est avec Manuel d’un puceau, publié chez Bréal jeunesse (réédité par la suite à L’Association), que l’on découvre l’univers et l’humour très personnels de Riad Sattouf. En 2005, un peu à la manière de l’Actor’s studio, il s’immerge au cœur de l’action dans un collège chic de Paris durant deux semaines et publie Retour au collège, son premier grand succès. Passionné par l’univers des ados, il publie dans Charlie Hebdo (dès 2004) une page hebdomadaire (La vie secrète des jeunes) mettant en scène des anecdotes véridiques glanées çà et là. Riad Sattouf prolonge son travail sur les amours adolescentes en réalisant en 2009 Les beaux gosses, un long-métrage qui connaît un franc succès (3 Césars, prix du film français, prix Jacques Prévert du scénario).

En 2010, c’est aussi la consécration pour son travail d’auteur de bande dessinée avec Pascal Brutal, son héros décérébré obsédé et musclé, qui remporte le fauve d’or du meilleur album d’Angoulême.

Anjali Singh
The Magnetix

Guitare dissonante, fuzz au supplice, batterie en souffrance pour transe rock’n roll primitive et sauvage. Looch Vibrato et Aggy Sonora, couple à la ville comme à la scène nous confirment qu’avec “DROGUE ELECTRIQUE”, les MAGNETIX restent avec les Oh Sees, ou Ty Segall, l’un des outsiders les plus crédible de la scène garage internationale.

Thee Oh Sees

Osees (anciennement « Oh Sees ») est un groupe originaire de San Francisco, en Californie, aux États-Unis. À l'origine, le groupe était un moyen pour John Dwyer de diffuser ses enregistrements instrumentaux et expérimentaux maison, puis, au fil de plusieurs albums, il est devenu un groupe à part entière.

Michel Piccoli

Michel Piccoli, né le 27 décembre 1925 à Paris 13e (Seine) et mort le 12 mai 2020 à Saint-Philbert-sur-Risle (Eure), est un acteur français.

Les expositions

Une voix dans la nuit

Carlos Gimenez
Une voix dans la nuit
Carlos Gimenez

Le Château-Saint-Ouen

Les salons cossus du Château de Saint-Ouen accueillent une exposition exceptionnelle de Carlos Giménez. C’est la première fois que cet immense artiste espagnol, né en 1941, à Madrid, expose en France ! Il s’agit donc d’une occasion unique de découvrir, à travers ses planches originales, son style très personnel, mélange improbable d’hyperréalisme propre aux comics américains et d’une exagération des traits proche de la caricature.

L’exposition propose un regard sur l’Espagne, celle des foyers sociaux d’après-guerre où les enfants subissent la « rééducation » franquiste dans la peur, l’injustice et la violence ; celle du Madrid des années 50 où la misère, la répression militaire et la propagande de la Phalange font le quotidien des petites gens. La guerre civile espagnole s’est terminée en 1939 mais les vainqueurs font payer la facture au peuple espagnol.

Giménez, précurseur de l’autobiographie en bande dessinée en Europe, se nourrit de ses propres souvenirs et réalise un véritable travail de mémoire collective. Après huit années passées dans les foyers de l’assistance publique (« Paracuellos ») il découvre la vie « civile » dans le quartier populaire de Lavapiès à Madrid (« Barrio »). Ses récits sont construits à partir de ses propres souvenirs mais aussi d’après de nombreux témoignages qu’il a archivés tout au long de sa vie. La tension dramatique et émotionnelle qui prédomine dans son œuvre ne saurait faire oublier le goût prononcé de l’auteur pour l’humour noir et même un certain cynisme. L’œuvre de Carlos Giménez regorge également d’une immense tendresse, c’est ce qui la rend si touchante, marquante et inoubliable. Après la mort de Franco en 1975, le mouvement de récupération de la mémoire historique permettra la publication de récits autobiographiques, mais il semblerait que l’Espagne n’ait pas encore réussi la réconciliation nationale car de nos jours encore, certains semblent toujours vouloir occulter cette sombre période. L’œuvre de Carlos Giménez n’en est que plus essentielle.

Carlos Giménez a reçu le Fauve-Prix du Patrimoine au Festival International de Bande dessinée en 2010 pour son album « Paracuellos ».

Alpha

Jens Harder
Alpha
Jens Harder

L'Atlas-Saint-Ouen

Au départ, il n’y a rien, ou presque. Un centième de seconde après le Big Bang apparaissent les premières particules... Alpha n’est rien d’autre qu’une gigantesque fresque poétique et scientifique de l’histoire du monde, de l’explosion originelle jusqu’au développement des civilisations humaines.
Au travers de douze reproductions, l’exposition nous plonge au cœur d’Alpha, un chef-d’œuvre graphique à la monochromie éblouissante, poétique, une épopée bouillonnante qui raconte quatorze milliards d’années de l’histoire de l’humanité ! Jens Harder utilise le langage de la bande dessinée mais ici, point de personnage récurrent, pas de texte et les seules bulles sont celles de lave en fusion... C’est le dessin et seulement le dessin qui parle, le trait est appuyé, réaliste.

Mêlant croyances populaires et réalités scientifiques, chaque case est une mine d’informations à décrypter et, si pour vous, jurassique n’évoque qu’un vague souvenir de parc d’attractions alors venez vous plonger dans l’univers vertigineux de Jens Harder !
Cette exposition est extraite du livre Alpha de Jens Harder, publié en 2009 aux éditions de l’An 2.

Dans l'mille !

Emile Bravo
Dans l'mille !
Emile Bravo

Médiathèque Persépolis-Saint-Ouen

Le parcours d’Émile Bravo est atypique. Issu de la « nouvelle vague » de la bande dessinée dans les années 90 (atelier Nawak), il oriente son travail vers le récit d’aventure pour enfants. Très influencé par les grands maîtres du genre, tels que Hergé ou Yves Chaland, Émile Bravo dépoussière la bande dessinée jeunesse. En utilisant « la ligne claire » comme code graphique et comme forme de narration, il rend son dessin très lisible et se met totalement au service de l’histoire. Il y insuffle une bonne dose d’humour et de modernisme en abordant des sujets parfois difficiles ou complexes. Émile Bravo s’adresse aux enfants avec intelligence et justesse mais les parents ne sont pas en reste. « Être adulte c’est renouer avec l’enfance » dit-il, et c’est bien ce que se disent les parents qui, le soir venu, se délectent en chuchotant à l’oreille de leurs chérubins les aventures de Jules, de Spirou ou des ours nains ! Qui n’a pas eu envie de se mettre à la spéléologie après avoir raconté les épatantes aventures de Jules dans « Presque enterrés » ?

L’exposition qui présente de nombreux dessins originaux, ne saurait être une rétrospective mais plutôt un coup d’œil sur l’œuvre foisonnante de cet auteur passionnant. Émile Bravo est celui qui murmure à l’oreille des enfants.

Histoires de chemins

Avec: Frank Arbelo, Joaquin Cuevas, Avril Filomeno, Jorge Davalos, Paula Guardia, Marco Guzman, Alexandra Ramirez, Alejandro Salazar, Susana Villegas
Histoires de chemins
Avec: Frank Arbelo, Joaquin Cuevas, Avril Filomeno, Jorge Davalos, Paula Guardia, Marco Guzman, Alexandra Ramirez, Alejandro Salazar, Susana Villegas

Parc du Château-Saint-Ouen

Exposition collective d’artistes boliviens avec Frank Arbelo, Joaquin Cuevas, Jorge Davalos, Avril Filomeno, Paola Guardia, Marco Guzman, Alexandra Ramirez, Alejandro Salazar, Susana Villegas
Neuf artistes, neuf regards sur le thème de l’émigration. L’émigration en Bolivie, c’est un peu comme le football en Argentine, une vraie tradition qui débute dès l’enfance. L’exposition illustre toutes les problématiques de ce phénomène : les besoins de ceux qui restent, le désir d’apporter de meilleures perspectives à sa famille, le déchirement de quitter sa terre, les dangers inhérents au voyage et la clandestinité.

Avec ces artistes sud-américains, nous constatons que bien que notre époque soit celle des flux d’informations et des échanges internationaux, les frontières sont plus que jamais réelles.
Une exposition forte qui, au-delà de sa thématique, nous fait découvrir tout le talent de cette jeune génération d’artistes graphiques boliviens.

Le Paranorama

Rémi
Le Paranorama
Rémi

Espace 1789-Saint-Ouen

Le Paranorama est une exposition surprenante de machines à effets d’optique sonorisées. Sur des thèmes contemporains, Rémi, artiste aux mille facettes, s’inspire des découvertes faites au cours du long cheminement qui mena au cinéma. Ces systèmes, du fait d’incessantes améliorations, tombèrent dans l’oubli. Nous assistons ici à une véritable redécouverte, car le sentiment d’émerveillement que procuraient ces machines à nos ancêtres est resté intact jusqu’à nos jours. Cette exposition nous dévoile aussi l’univers incroyable de son auteur, Rémi, qui nous dit : « Mieux que St Thomas, ne crois même pas ce que tu vois ! »

Football football!

Guillaume Bouzard
Football football!
Guillaume Bouzard

Stade Bauer-Saint-Ouen

Un dimanche pluvieux en novembre, le terrain boueux et la tribune dégarnie... Finalement, le foot, c’est aussi ça et c’est même surtout ça. Bouzard aime le foot et il aime tellement ça qu’il y joue et en fait des livres. Défenseur central rugueux, dur sur l’homme, Bouzard croque le ballon rond et son univers impitoyable avec beaucoup d’humour et une certaine poésie. Considérations technico-tactiques, business, équipe de France, mode et coupes de cheveux, buts d’anthologie, rien ne lui échappe. Son coup de crayon franc, sec comme un tacle et son sens aigu de l’observation provoquent souvent chez les lecteurs de sérieuses crampes de la mâchoire...

L’exposition Football Football propose une sélection de dessins (parus dans Libération et So Foot) qui à n’en pas douter vous en apprendra beaucoup sur le foot. Comme par exemple, que Steve Marley n’est pas le fils de Bob Marley ou encore que Jérôme Rothen n’est pas non plus le fils de Johnny Rotten.
Les planches sont accrochées dans le Saint des saints, l’antre secrète où l’on ne pénètre jamais : le vestiaire du stade ! Qui plus est le vestiaire de ce club mythique du Red Star !

C’est donc dans une ambiance aux parfums de camphre et de sueur que nous vous invitons à découvrir cet artiste talentueux. Que vous soyez adepte du jogo bonito ou totalement hermétique au football, avec Bouzard, vous vous retrouverez forcément sur le terrain du fou rire !

Pierre Christin et Riad Sattouf